Entre Parakou et Savè, l’heure de la raison: Adambi-Akponna, le BR n’a pas besoin d’un duel fratricide

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Depuis une semaine, le Bloc Républicain (BR) est au centre d’une tension qui oppose deux de ses figures, l’ancien ministre de l’Énergie, Samou Séïdou Adambi, fils de Parakou et digne Bariba, et son successeur, Kingnidé Paulin Akponna, originaire de Savè et digne représentant Shabè, branche nagot. C’est la fraternité entre ces deux peuplades. Elle est ancienne, enracinée dans des traditions culturelles profondes. Elle dépasse les querelles passagères.

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Ils ne sont pas juste deux anciens membres du même gouvernement sous Patrice Talon. Ils partagent une trajectoire semblable, un ancrage dans la même génération politique, et surtout un socle de valeurs communes. Bariba et Nagot ont toujours su vivre ensemble, dialoguer, se respecter.

Un nuage passager, pas une tempête

Les mots rapportés par certains médias sont durs. Une pique de colère, probablement. Rien de plus humain. L’ancien ministre Akponna aurait tenu des propos que l’on peut qualifier de tranchants à l’égard de son prédécesseur. Mais tout cela ne mérite pas d’être hissé au rang d’une guerre. Il ne s’agit ni d’un contentieux idéologique ni d’une opposition de lignes politiques. C’est une émotion. Et les émotions se gèrent, elles ne doivent pas guider la politique.

Le ministre Akponna a reconnu le tort possible et a présenté ses excuses. Ce geste mérite d’être vu pour ce qu’il est, une main tendue.

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Appel aux têtes couronnées et au bon sens

C’est le moment d’activer les circuits traditionnels. Que les rois de Parakou et de Savè entrent en scène. Qu’ils convoquent leurs fils dans l’antichambre du dialogue. Autour d’eux, les amis communs, les sages, les médiateurs, les porteurs de parole. Qu’ils se parlent sans intermédiaires, loin des micros et des réseaux. Le président du BR, Abdoulaye Bio Tchané, peut aussi jouer son rôle dans le silence des conciliabules.

Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Et une réconciliation dans l’honneur vaut bien mieux qu’une procédure judiciaire à l’issue binaire. Gagner contre son frère, c’est perdre soi-même.

Le BR n’a rien à gagner dans une division entre deux de ses piliers. Le Bénin encore moins. Dans un contexte politique où l’alignement et la loyauté sont scrutés, les divergences internes ne doivent pas se transformer en scène publique. Le mot-clé reste la fraternité. Elle recommande de dépasser l’égo, de ne pas jeter d’huile sur les braises, et de respecter le lien invisible que l’univers a tissé entre deux hommes qui se succèdent dans la même fonction, au même moment de l’Histoire.

L’heure est au silence utile, à la main sur l’épaule, à la parole basse. Que les deux frères se retrouvent, qu’ils se comprennent. Rien ne vaut l’union.

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