Accusé d’abus de confiance, abus de biens sociaux et blanchiment : Raymond Adekambi, pas à confondre à Agetip-Bénin

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L’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip-Bénin) est en cause dans un procès à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Son Président directeur général (Pdg), Raymond Adekambi l’est aussi. L’homme est accusé par un tiers d’abus de confiance, d’abus de biens sociaux et blanchiment. Le 15 janvier 2024, le Pdg Raymond Adekambi a comparu à la CRIET pour apporter des clarifications dans cette affaire où règne une confusion totale.

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Le procès du 15 janvier 2015 aura seulement permis de débattre du délit d’abus de confiance avec une lumière. Il n’y a pas de confusion à faire entre la personne physique du Pdg Raymond Adekambi et la personne morale Agetip-Bénin. Dans cette affaire, le plaignant, de nationalité libanaise, réclame plus de 100 millions de francs CFA à Raymond Adekambi.

À la barre ce 15 janvier, l’accusé clarifie que ce n’est pas lui qui doit de l’argent au plaignant, mais plutôt l’Agetip-Bénin auprès de qui il a eu un marché. Raymond Adekambi explique que l’Agence a déjà réglé une facture d’un montant de plus de 57 millions de francs CFA au groupement GECI, précisant que c’est la seule facture en instance au niveau de l’Agence avant le début du procès à la CRIET.

L’Agetip-Bénin doit de l’argent et non Raymond Adekambi

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À la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme, le flou commence à être levé dans cette affaire. Selon nos sources, ce qui serait en cause, c’est une facture du groupement ECOREF/EMGC d’un montant de 172 millions de francs CFA, déposée à l’Agence par le bureau d’études et de contrôle OTD, le 31 janvier 2018.

Cette information est confirmée par le Pdg de l’Agetip-Bénin soulignant que l’Agence a contesté cette facture le 15 février 2018 et a demandé par courrier au mandataire du groupement de reprendre la facture. Pour l’essentiel, on retiendra que cette facture corrigée n’est jamais parvenue à l’Agence jusqu’à ce jour, malgré le mail de relance en date du 31 octobre 2018, adressé par le directeur des opérations d’alors de l’Agence au directeur de OTD.

Par ailleurs, des éléments ressortis au cours de l’audience permettant de remettre en doute l’accusation relative à l’abus de confiance. En effet, au cours de l’audience, le plaignant a produit une facture d’environ 62.000.000 francs CFA qu’il dit avoir déposée en 2021 à l’Agetip-Bénin. La réplique ferme du Pdg Raymond Adekambi ne s’est pas fait attendre. Raymond Adekambi conteste cette facture et assure n’en avoir jamais eu connaissance, faisant observer que cette facture ne porte pas le cachet de la réception de l’Agence qui enregistre les courriers arrivés et qu’aucun attachement, encore moins la certification du bureau d’études OTD n’y ont été joints. Aux dernières nouvelles, le dossier a été renvoyé au 12 février 2024.

Mais déjà, au regard des incohérences soulevées, les avocats-conseils de Raymond Adekambi arguent que le délit d’abus de confiance n’est pas constitué. Par conséquent, le dossier n’est plus du ressort de la CRIET, mais relève plutôt de la compétence du tribunal de commerce, argumentent les avocats du Pdg Raymond Adekambi.

B. K. S

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