Tenue effective des communales 2020: Le Bénin réussit le pari d’une bonne organisation

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Le chef de l’État et son gouvernement ont réussi à vaincre le mastodonte et peuvent s’en frotter les mains. Inattendu, le peuple béninois est sorti ce dimanche 17 mai 2020, accomplir son devoir civique pour désigner les élus communaux et municipaux de la génération de la 4e mandature de la décentralisation. Ces élections sont intervenues dans le contexte de la pandémie de Covid-19 où légitimement les électeurs pouvaient s’en abstenir. Certains ont même souhaité le report de ces élections pour éviter la propagation de la Covid.

Mais fidèle à sa méthode de gestion participative des crises, le chef de l’État a convié les institutions de la République à la prise de décision. Celles-ci pour tenir compte de l’impératif de la continuité démocratique qu’impose la Constitution, les municipales étant désormais consacrées dans la Constitution qui, à l’occasion de sa révision, a prévu une année électorale, ont décidé de leur maintien et donné carte blanche à l’exécutif pour son organisation. Habitué à faire les choses avec beaucoup de méthode et d’organisation, le Gouvernement a procédé à une évaluation de la situation. D’abord, avec les institutions de la République, il a retenu que la campagne électorale devait se dérouler exclusivement par voie médiatique.

Ensuite, pour le scrutin proprement dit, il a pris des dispositions pratiques. Celles-ci ont principalement consisté en :

–        Mise à disposition de masques de protection pour tous les électeurs ;

–        Dispositif de lavage ou d’aseptisation des mains au niveau de tous les centres/bureaux de vote ;

–        Invite au respect de la distance de sécurité sanitaire. Ces mesures ont eu le mérite de mettre les populations en confiance qui au jour du scrutin ont afflué dans les bureaux de vote.

De façon générale, en dépit de quelques manquements, les observateurs indépendants s’accordent à dire que le scrutin s’est bien déroulé. À titre d’exemple, la Plateforme électorale des Organisations de la Société civile a fait des constats valorisants et a décerné un satisfecit au gouvernement et à la CENA.

Elle a observé que :

–        la plupart des bureaux de vote ont ouvert à l’heure soit 65% au moins des bureaux ;

–        90% des bureaux avaient leurs trois membres présents à temps ;

–        96% au moins des bureaux ont procédé à l’authentification des bulletins de vote ;

–        A 17h05, soit au moment où les premiers bureaux de vote commençaient à fermer, le taux global de satisfaction était de 81,48% ;

–        349 bureaux de vote sur 360 observés ont connu un vote ininterrompu par quelque incident soit 95,12% au moins des bureaux où tout s’est déroulé convenablement ;

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–        Le taux d’observation de la distance de sécurité sanitaire était de 59%.

En outre, il y a lieu, au regard des chiffres compilés qui proviennent des centres de vote de diverses localités su pays, de s’attendre à un taux de participation assez intéressant.

Sans aller jusqu’à avancer un chiffre en dehors de la CENA au regard des données agrégées pour le moment, il est envisageable que le taux de participation se situe dans la bonne moyenne avec précisément une bonne participation dans les communes de l’intérieur et une moins bonne dans certaines grandes villes. À titre de comparaison, lors des communales et municipales de 2015, alors même qu’il n’y avait de crise sanitaire pouvant refroidir l’ardeur de certains électeurs à se rendre aux urnes et avec beaucoup plus de partis en lice, le taux de participation était de 56,95% soit 2.604.618 élections s’étant déplacés sur un total de 4.573.155 inscrits.

Fort de ces observations et données, il y a lieu de revenir sur la tenue du scrutin pour saluer :

–        Un scrutin globalement réussi ;

–        Une mobilisation appréciable malgré la Covid-19 ;

–        Un taux de participation intéressant ;

–        Un nouvel exemple venu du Bénin ;

–        La page tournée des événements de l’année dernière ;

–        La maturité des électeurs ; puis il faut.

–        Inviter les populations à regarder l’avenir avec confiance et sérénité ;

–        Ne pas se fier aux vendeurs d’illusions qui entretiennent des querelles de personnes au lieu de promouvoir l’État ;

–        dénoncer les pêcheurs en eaux troubles qui, face à l’échec de leur stratégie, essaient de discréditer le scrutin en embouchant la trompette d’un imaginaire boycott des populations.

Ange .M

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