Projection du film « WALLAY » au Centre : une production qui replonge dans les réalités initiatiques de l’Afrique

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Le film « WALLAY » du réalisateur burkinabé Berni Goldblat a été projeté à l’espace artistique et culturel ‘’Le Centre’’ le 9 septembre dernier. C’est dans le cadre du programme « Wà cinéma » qui réunit chaque premier vendredi du mois les cinéphiles autour des productions ‘’Mad in africa’’ sur des thématiques différentes.

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Les amoureux des productions cinématographiques ont vécu une soirée exceptionnelle le vendredi 9 septembre dernier à travers la projection du film « WALLAY » qui veut dire en langue arabe ‘’je le jure’’. C’est un long métrage de 1h24min tourné au Burkina-Faso. Le film sorti en 2017 raconte l’histoire de Makan Nathan Diarra surnommé Ady, un jeune acteur franco-malien de 13 ans qui a commencé par désobéir à son père. A bout de souffle et ne disposant plus de moyens, ce dernier décide de l’envoyer en vacance dans sa famille au Burkina-Faso. Confié à son oncle Hamadou Kassogué dit Amadou, il doit désormais s’adapter à une autre culture et faire face à la dure réalité de son pays d’origine. Les caprices du jeune vacancier ont parfois provoqué la colère de son tuteur qui l’a souvent trouvé arrogant et irrespectueux dans ses propos.
Curieux et très habile Ady reste concentré sur son envie de retourner en France dès la fin de son séjour malgré les manigances de son oncle. Il parvient à s’opposer à la circoncision, une intervention chirurgicale traditionnelle sensée consacrer son passage vers le monde des ‘’hommes’’.
« WALLAY » met beaucoup plus en relief les réalités initiatiques du continent africain. Il est réalisé en français et en langue locale, avec des interventions parfois sous-titrées pour permettre une meilleure compréhension aux cinéphiles. Ces derniers ont d’ailleurs témoigné leur fidélité renouvelée à « Wà Cinéma » à travers leur présence au Centre ce 9 septembre.
Gildas Gbèmavo, ingénieur en télécommunication et réseaux faisait partie des nombreux spectateurs venus assister à la projection. « Je suis venu me distraire, me libérer un peu du stress de la semaine. J’ai retenu de ce film, que même quand on quitte la France ou les pays occidentaux pour son pays natal, il faut essayer de s’adapter, respecter les grandes personnes. Même si vos enfants sont nés à l’étranger, il faut les ramener dans leurs pays d’origine pour qu’ils n’oublient pas d’où ils viennent », a-t-il conseillé. P. Gbaguidi, élève en classe de 6e dit avoir douté de la bonne moralité de Ady au début de la projection. « Lorsqu’il est parti dans son pays, il a compris que la vie n’est pas facile comme il le pensait », a-t-elle laissé entendre. « C’est vrai que je n’ai pas suivi le début, mais c’est un film très intéressant et j’ai beaucoup appris », dira pour sa part Mariano T.

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Signalons que d’habitude, les projections de films au Centre se déroulent les premiers vendredis du mois. « Mais cette fois-ci nous l’avons décalé au 2e vendredi du mois à cause du vernissage de l’exposition en cours qui a eu lieu le 1er vendredi du mois », explique Salinas Hinkati, coordonnateur du programme « Wà Cinéma ».

Le prochain rendez-vous de « Wà cinéma » est fixé au 7 octobre 2022 pour la projection du film ‘’Le Ballon d’Or’’ du réalisateur franco-guinéen, Cheik Doukouré. Il est inspiré de la vie de Salif Keita, premier ballon d’or africain.

L.T.

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