Sénégal : La cour suprême confirme la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang

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Après plus de dix heures (10) heures de procès en journée, la Cour Suprême du Sénégal a confirmé la condamnation à 6 mois de prison avec sursis de l’opposant Ousmane Sonko par la Cour d’Appel du pays. Ceci dans le cadre du dossier qui l’oppose au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang. Avec ce verdict, les chances du leader du PASTEF de se présenter aux élections présidentielles sont minimes.

Le verdict de ce procès est tombé tard dans la nuit de ce jeudi 4 janvier 2024. Les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé pour que la Cour Suprême se dessaisisse du dossier et le confie au Conseil Constitutionnel. Une doléance qui n’a pas abouti au début des plaidoiries pour lesquelles chaque partie a un temps de parole raisonnable et respecté. Par ailleurs, les avocats d’Ousmane Sonko ont plaidé pour une cassation de la décision de la Cour d’Appel parce qu’ils dénoncent plusieurs étapes de la procédure qui ont été biaisées.

Par exemple, ils ont parlé d’une demande de comparution de leur client qu’il n’a jamais reçu. L’avocat général dans sa réquisition a plaidé auprès de la Cour aussi pour un pouvoir en cassation de la décision de la Cour d’Appel, mais le juge n’a pas accepté en confirmant la condamnation d’Ousmane Sonko à 6 mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. D’après les propos de ses avocats rapportés par RFI, cette condamnation définitive rend inéligible Ousmane Sonko pour 5 ans donc il ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2026.

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Cela a causé une déception dans le rang de ses avocats. «Je suis très déçu. Tout le monde a suivi les réquisitions du ministère public, et ces réquisitions tendaient à la cassation totale de tout l’arrêt pour des manquements graves à la loi», a réagi Me Ciré Clédor Ly.

Malick Ndiaye, responsable de la communication du parti dissous Pastef trouve qu’il est animé par «un sentiment d’injustice, de persécution, d’acharnement sur le chef de l’opposition. Ils ont montré aujourd’hui au monde entier que tout ce qu’ils cherchaient à avoir, c’est une condamnation pour éliminer Ousmane Sonko, favori de la course présidentielle. Mais c’est peine perdue parce qu’Ousmane Sonko a déjà déposé sa candidature qui ne souffre d’aucune irrégularité. Il y a toujours des actions à mener.Normalement, le dossier doit revenir jusqu’à Ziguinchor, donc la procédure n’est pas encore finie.», s’est défendu le SNC.

Il faut rappeler néanmoins que la Cour a cassé partiellement dans sa décision l’arrêt de la Cour d’Appel sur les dispositifs qui parlaient de la contrainte par corps. Les avis sur sa participation ou non au scrutin présidentiel divergent. Les yeux sont fixés au niveau du Conseil Constitutionnel qui étudiera les dossiers de parrainages de l’opposant ce 5 janvier 2024.

Ulrich ZINSOU

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